Un grondement familier du fond de la voûte. Un éclair illumine le ciel noir, privé d'étoiles ce soir.
Rapidement, la pluie commence à tomber, en gouttelettes d'abord, puis commence à taper sur les toits de immeubles et sur la route mal éclairée, pour être de plus en plus rapide, de plus en plus violente; le clapotement des gouttes la fait dodeliner de la tête, et elle se sent comme emportée par cette rythmique simple. Le ciel suit un rythme qui semble dicté par le vent ce soir. Elle ouvre la fenêtre, s'empresse pour s'y accouder; elle pose sa tête sur ses mains et contemple la nuit qui s'étend telle un manteau gigantesque devant elle, dévorant les toits des maisons, les collines et les arbres au loin. Il fait déjà sombre, la tension de la nuit est à son maximum. Les cieux limpides pleurent à torrent ce soir.
Elle ferme les yeux, et respire cet air à la fois frais et chaud, dont elle adore l'odeur qui la pénètre, cette odeur de terre nouvelle, il semble que la terre elle-même respire et répand un souffle nouveau. Un frisson la parcourt de haut en bas; elle sent l'électricité ambiante qui est partout autour d'elle, les sons, les odeurs, les couleurs, tout lui semble vif et alerte. Et elle comprend, pour une fois, ce que c'est que de se sentir réellement vivante, ce soir.
Mes-desirs-sont-desordre
Bang Bang ; éteins la lumière.
Vendredi 9 octobre 2009 à 18:59
Mercredi 7 octobre 2009 à 19:57
Au milieu du ciel, un ombre passe; elle obscurcit le soleil
Et tu te sens aussi vaste que l'océan, tumultueuse vague.
A quoi penses-tu, chère ombre fuyante
Lorsque ton esprit s'évade, s'élance et s'emporte,
Et que tu souris, mystérieusement, à la lueur des flammes mortes?
Sauras tu me dire pourquoi ton coeur est froid,
Et cependant à l'intérieur brûle un feu sacré?
Belle, tu attends les conquérants, qui de tes yeux raviront
Cette flamme majestueuse des premiers frissons,
Quand, allongée en de beaux draps,
Tu ne sauras que faire, sinon rire et pleurer; c'est tout à toi, belle
Tandis que tu gît ici, toute languissante.
LOLLY ¤